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"La Passe-Miroir, livre 1: Les Fiancés de l'Hiver"

de Christelle Dabos

Chroniqué par Juliette

Première publication en 2013

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un résumé mais sans "spoiler"

Ophélie, petit brin de femme discrète, myope comme une taupe et douée de capacités extraordinaires (traverser les miroirs et "lire" les objets) vit avec toute sa famille sur l'arche d'Anima où elle excerce le métier d'archiviste, sous la supervision de son grand-oncle. Malheureusement pour notre héroïne (et heureusement pour nous), Ophélie est bientôt tirée hors de sa zone de confort, poussée par les Doyennes de sa Famille qui décident de la fiancer à Thorn (du clan des Dragons), jeune homme taciturne, aussi froid que la région dont il est issu et, à priori, aussi peu enthousiaste qu'Ophélie à l'idée de ce mariage. Ophélie se retrouve donc à s'envoler loin d'Anima et de sa famille à bord d'un dirigeable qui la conduira jusqu'à la Citacielle (quelle beau nom !), résidence de l'Esprit de la Famille locale, "cour du Roi" et haut lieu de complots en tous genres. Là-bas, Ophélie sera confrontée à un vrai nid de guêpes et aura bien du mal à définir qui seront ses alliés et ses ennemis.

 

Les personnages

Evidemment, je suis immédiatement devenue une grande admiratrice d'Ophélie, cette jeune fille discrète, qui se trouve insignifiante mais démontre petit à petit des trésors de volonté et de courage.

J'étais plus perplexe concernant sa tante et marraine: Roseline. Au départ je ne l'appréçiais franchement pas, je dois l'avouer, mais petit à petit, en la découvrant et en me rendant compte du côté protecteur qu'elle développait avec Ophélie, je suis tombée sous son charme. 

Pour ce qui est de Thorn, je ne me suis pas encore fait d'opinion... Est-ce du lard ? Est-ce du cochon ? Mais malgré cet affreux doute qui me turlupine, je ne peux pas m'empêcher de craquer totalement pour ce grand dadais venu du froid, qui a des jambes et des bras bien trop grands, qui s'exprime par quasi-onomatopées mais qui semble cacher une  face plus sensible (au charme d'Ophélie entre autre).

Pour ce qui est de Berenilde: j'adore la détester ! Thorn a beau dire qu'Ophélie peut se fier à elle, je ne l'aime pas et son égocentrisme m'énerve au plus haut point. Mais elle semble, elle aussi, cacher une face plus sombre et moins sûre d'elle (comme toute les personnes nombrilistes du monde d'ailleurs) qui lui donne un côté plus humain et que j'espère découvrir plus amplement dans le second tome.

Il y a encore tellement de personnages qui m'ont marqué dans ce roman: les membres de la famille d'Ophélie, son grand-oncle, Gaëlle, Renard, Farouk,  Archibald ou encore la Mère Hildegarde. Ils sont tous originaux, bien décrits et, ce que j'ai particulièrement apprécié: ils ne sont pas toujours ce qu'ils semblent être à première vue (normal, me direz-vous, dans ce royaume des illusions qu'est la Citacielle).

Aucun personnage n'est tout bon, aucun n'est tout mauvais, et pour cette raison, ce roman m'a beaucoup fait penser à certaines oeuvres de Hayao Miyazaki telles que "Le voyage de Chihiro", "Le Château ambulant" ou encore "Princesse Mononoké". La poésie de l'univers développé par Christelle Dabos me fait également penser à ces oeuvres et c'est quelque chose que je n'avais jamais ressenti dans un roman jusqu'à présent et que j'apprécie énormément !

 

L'histoire

Contrairement à ce que je peux ressentir parfois dans certains livres, je n'ai jamais eu le sentiment de pouvoir prévoir l'histoire à l'avance dans "Les Fiancés de l'Hiver". Les événements qui s'y déroulent sont inattendus (pour moi en tout cas), bien pensés, bien développés et surtout: palpitants ! Une fois plongée dans l'Univers d'Ophélie, je n'ai plus pu en décrocher jusqu'à ce que je tourne la dernière page.

J'ai adoré observer Ophélie s'adapter à ce nouveau monde qu'est la Citacielle, découvrir les intrigues vicelardes de la Cour, voir la relation entre Ophélie et Thorn évoluer petit à petit et Ophélie se sortir avec brio des traquenards que son entourage lui posait. En résumé: une histoire rondement menée qui fait que j'en redemande !

 

L’écriture

L'écriture de Christelle Dabos est fluide, simple, facile à lire tout en étant poétique: non pas tant dans la forme mais dans le fond et dans les descriptions de l'Univers qu'elle a créé et qu'elle nous décrit superbement. Par ses mots, elle arrive à me faire "voir" la Citacielle, voir les illusions développées par les Mirage, voir le froid mordant de cette région et, en opposition, voir le côté "cocon" et désuet d'Anima.

Une écriture très agréable donc et que je me réjouis de retrouver au mois de novembre (que c'est loooooooin) !

 

Le "feeling général"

Et bien mon "feeling" est "good" ! J'ai adoré ce roman de la première à la dernière page, je m'y suis plongée avec délice et j'en ressort avec l'envie d'en lire (bien) plus. Comme je l'ai déjà dit, je n'ai pas l'habitude de lire des romans de "fantasy" ou "steam punk" (je ne sais même pas si ce roman entre dans ces catégories, c'est dire !) mais là: j'adore, j'adhère, j'adopte !

De plus, la couverture est tout simplement magnifique ce qui est de plus en plus rare malheureusement dans les romans édités en français actuellement, un bon point supplémentaire donc !

 

Merci Emilie pour cette belle découverte et... Tu sais déjà quoi m'offrir pour mon anniversaire en novembre prochain ^^ !

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